Peu enclin, d’ordinaire, à réagir aussi rapidement, le Conseil d’État accordera une audience le 3 mars 2021 à l’Union des Français de l’étranger*. Sont en cause les mesures discriminatoires envers les Français de retour en France, en provenance de pays hors communauté européenne. Les décrets des 16 et 30 janvier 2021 prévoient qu’il leur faut justifier d’un motif impérieux pour entrer sur le territoire national.
« Qu’est-ce qu’un motif impérieux ? », s’interroge François Barry Delongchamps, président de l’UFE. « C’est sujet à interprétation… Imaginez un Français résident en Nouvelle-Zélande où il n’y a aucune trace de Covid-19. Il veut venir en France pour voir sa mère qui est dans un état critique. Le médecin français va-t-il procurer un certificat à la famille ? Bien sûr que non, secret médical oblige ! S’il s’agit d’un décès, cette personne pourra-t-elle se procurer une attestation avant de sauter dans le premier avion ? Peu probable. C’est obscène. »
Pour que cet ancien ambassadeur, connu pour sa retenue, soit si sévère avec l’administration française, c’est qu’il la juge liberticide.
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