Marlon Vandamme candidat RN en Amerique du Sud : “les enjeux exposés par les candidats sont tous plus ou moins identiques”

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Marlon Vandamme : “les enjeux exposés par les candidats sont tous plus ou moins identiques”

ByCFIMarch 29, 2023

Elections législatives partielles : les mêmes questions sont adressées à tous les candidats. Tous les candidats sont invités à envoyer leurs réponses à marc.guyon@clubfranceinternational.com

Les réponses de Marlon Vandamme, candidat dans la 2e circonscription des Français établis hors de France :

Pouvez-vous vous présenter au niveau politique, professionnel, et personnel ?


J’ai 27 ans, né aux États-Unis, à Hollywood en Floride, de parents tous deux originaires du
Nord de la France. J’ai vécu à Lille puis à Cannes avant de déménager de manière permanente
au Panama depuis 2007.


Au Panama, j’ai intégré une école américano-panaméenne, l’Oxford International School.
C’est dans cette école que j’ai appris l’espagnol et l’anglais. Franco-américain, j’ai rejoint en
2011 la Marine Military Academy de Harlingen au Texas, dont les traditions et les valeurs
s’inspirent du Corps des Marines des États-Unis. J’y ai, durant deux années, reçu une formation
paramilitaire et académique. Une fois diplômé, j’ai été admis au campus international au
Panama de la Florida State University, au sein de laquelle j’ai obtenu une licence en relations
internationales.


Attaché parlementaire au Parlement européen depuis 2019, je partage aujourd’hui mon temps
entre Bruxelles où je travaille auprès de Jean-Lin Lacapelle, député européen et Délégué
national aux Français de l’étranger du Rassemblement national, et l’Amérique latine, où,
résidant au Panama, je profite d’un large réseau amical, familial et professionnel.


Quel est votre lien avec cette circonscription, et considérez-vous y être bien implanté ?


Comme je l’ai dit, j’ai grandi au Panama où je réside toujours avec ma famille. Expatrié depuis
toujours, je connais bien la condition de Français établi hors de France, de telle sorte qu’il était
naturel pour moi de me présenter à une élection sur une circonscription des Français de
l’étranger, particulièrement celle-ci.


Quels sont les points qui différencient votre programme de celui des autres « patriotes » ?


En ce qui concerne la législative partielle, les enjeux exposés par les candidats sont tous plus
ou moins identiques, même si la manière d’y répondre varie. Cependant, à propos plus
particulièrement des candidats « patriotes », les propositions portées par le Rassemblement
national font partie intégrante d’un véritable programme de gouvernement complet, sérieux et
efficace (ainsi Marine Le Pen avait, dès le début de l’année 2022, développé un chapitre
consacré aux Français de l’étranger au sein de son programme !) ; le R.N. est également le seul
mouvement en capacité concrète, aujourd’hui, d’appliquer ce programme à l’Assemblée, et
demain, grâce à la dynamique dont il bénéficie, au Gouvernement.


Au-delà des problématiques FDE, avez-vous un programme national ? Quelle est votre
analyse de la situation actuelle de la France ?


Mon analyse et mon programme rejoignent ceux du Rassemblement national, qui a concentré
sur son nom 13,3 millions de suffrages et 41,45 % des voix en avril 2022. J’adhère à cette plateforme de gouvernement et vous invite à vous référer, pour savoir quelle sera mon action en la matière, à la politique suivie par le Groupe Rassemblement national et par ses membres à
l’Assemblée.


Croyez-vous un jour en une union des droites et des patriotes ?


Cette formulation effectue un mélange dommageable entre deux notions bien distinctes.
L’« union des droites » est une chimère en laquelle je ne crois ni sur le plan intellectuel ni sur
le plan tactique. L’origine, vous le savez, de la « droite » est l’opposition monarchiste à la
République. Aucun parti politique actuel n’est l’héritier de cette pensée politique. Il n’y a donc
aucun sens à se revendiquer de la « droite » par filiation intellectuelle ; il n’y en a aucune non
à s’en réclamer au titre d’un intérêt commun qui l’opposerait à « la gauche », car rien, ni sur le
fond, ni même souvent sur la forme, ne sépare un parti dit « de droite » comme Les
Républicains du Parti socialiste ou du Parti radical, et tous se sont montrés parfaitement
solubles dans le macronisme mondialiste et libéral.


C’est également une vision perdante en matière politique. Se faire le champion de la droite,
c’est se confiner à une étiquette limitative, renoncer d’emblée à se mettre au service de ceux
qui, à tort ou à raison, adoptent une autre étiquette, et même se déclarer franchement leur
ennemi. Aucune perspective de victoire n’est possible quand on s’aliène volontairement une
moitié de l’électorat. La « droite républicaine » en a fourni la démonstration, faisant campagne
à droite, mais toujours obligée de gouverner à gauche, faute, une fois élue, de rencontrer le
consensus dans la société et les institutions.


L’union des patriotes a davantage de sens. Elle ne se superpose pas, électoralement, à l’« union
des droites ». Le parti Les Républicains, qui fait assaut de bleu-blanc-rouge dans les discours,
place le soin du porte-monnaie bien avant l’amour du pays. À l’inverse, on trouve à « gauche »
de nombreuses personnes sincèrement soucieuses de la France et de son bien, mais jusqu’ici
obstinément opposées au Rassemblement national pour d’absurdes raisons d’étiquettes
politiques figées. D’ailleurs, selon les sondages, les 65 % des Français ne veulent pas d’une
« union des droites » qui n’est populaire que chez les adeptes de la ghettoïsation électorale.


Le Rassemblement national s’est donné pour but de réunir enfin tous ceux qui placent la France
avant des principes idéologiques abstraits ou des intérêts de classe. Cette stratégie est à l’origine
de tous nos progrès. Les deux grands partis historiques de gauche et de droite, le P.S. et L.R.,
ont été anéantis, tous leurs cadres partis chez L.R.E.M. Les idéologues libéraux ont dû se
regrouper sous une seule bannière : leurs frères ennemis libertaires (mot différent, chose
identique) font front au sein de la N.U.P.E.S. Aujourd’hui, le R.N. tient tête seul à ces deux
coalitions, qui seront progressivement forcées, devant nos succès, d’avouer qu’elles ont les
mêmes fondamentaux en commun, et de se fondre avant de disparaître. Toutes deux préfèrent
en effet de grands principes théoriques à la réalité du pays et de la vie de nos concitoyens. Le
Rassemblement national est le seul à parler au réel : cette ligne, constamment suivie depuis 50
ans, fait de lui la seule force d’opposition crédible, tant dans les urnes que sur le fond.