Acte hostile de la marine turque : une occasion pour la France de réaffirmer sa place en Méditerranée

Communiqué de presse de Marine Le Pen

L’acte incroyablement hostile, commis en Méditerranée par des bâtiments de guerre turcs et visant la frégate française « Courbet » doit être considéré, comme un tournant dans le cadre de la défense des intérêts de la France en Méditerranée.

Au-delà de l’ouverture de l’enquête annoncée le 18 juin par le Secrétaire général de l’Otan, ce forfait démontre, comme l’envoi de djihadistes en Libye, que rien n’arrête le gouvernement d’Ankara dans sa volonté de renforcer ses moyens de pression sur l’Europe et de montrer son pouvoir de nuisance en Méditerranée, en attisant demain la crise migratoire.

Encouragée par les divergences, les atermoiements et les inconséquences tant de l’Otan que de l’Union européenne; la Turquie de M. Erdogan agit dans la gestion de la crise libyenne, comme en Syrie, contre nos intérêts .

Pour être convaincante auprès de ses amis et ses alliés, la France doit montrer sa volonté de puissance nationale, sans attendre que les Etats-Unis, l’Allemagne ou le Royaume-Uni, viennent défendre, son point de vue et ses intérêts stratégiques. La France est, en Méditerranée, la seule puissance nucléaire membre permanente du Conseil de sécurité . Notre pays doit affirmer, avec fermeté, ses exigences vis-à-vis de l’Otan, ou s’en retirer.

Si elle ne le fait pas, elle perdra toute influence non seulement en Méditerranée, mais au-delà, dans le Golfe.

Par conséquent et sur une question stratégique majeure, Emmanuel Macron ne peut en aucun cas se contenter de paroles lancées à des journalistes étrangers. Dans l’affaire du « Courbet », une absence de soutien clair de nos alliés américains et européens doit être suivie de conséquences diplomatiques immédiates.

L’affirmation de la puissance française, au Sahel dans le cadre du droit international, comme à Dijon dans le cadre du droit national, doit être, comme la République française, une et indivisible.