Des problèmes de voyages et d’expatriés au temps du coronavirus


Libre tribune d’un Français de l’étranger, adhérent FFE établi hors de l’Union européenne, en réponse à la décision du Chef de l’État de refuser les arrivées extérieures à l’UE sur notre territoire tout en laissant ouvertes nos frontières à tous ses ressortissants.

Comment leur dire ?


On nous a dit et redit que les frontières Schengen allaient être fermées cet été – normal, notre président n’a pas les épaules suffisantes pour décider quelque chose juste pour les frontières FRANCAISES. Donc les touristes allemands, belges, danois, estoniens… pourront venir chez nous (nous ne revenons pas sur l’interdiction faite aux Français de s’écarter de plus de 100 km de chez eux, ainsi que sur les “migrants” illégaux que l’on accueille toujours – voir en Sicile, ou alors les “mineurs” qu’on va chercher dans les îles grecques….) et bien sûr, on nous spécifie que les étrangers lointains ne pourront pas venir cet été. “On restera entre Européens” nous a dit le Président (il a failli dire “entre Français” mais ça, cela aurait contre sa doxa, il ne pouvait même pas le prononcer) .


Nous comprenons donc que l’on ne verra pas cet été de touristes chinois, japonais, brésiliens….mais que les vacanciers français prendront bien leur place quelque part.


Oui… sauf que ce raisonnement oublie tous les Français de l’étranger, ces expatriés qui vivent en Afrique du Sud, aux Etats-Unis, au Brésil, dans les pays du Golfe, en Thaïlande, en Côte d’Ivoire…. des centaines de milliers de personnes, excusez du peu ! Le bon peuple, et les hommes politiques à la langue de bois, vont faire semblant de ne pas comprendre, et vont dire “ah mais il ya eu des vols de rapatriement, alors ? il fallait en profiter..” sauf que dans ce cas, il ne s’agit pas de touristes, mais de personnes établies à l’étranger, qui ne vont pas abandonner comme ça leur maison, leur vie familiale, et surtout leur emploi ! On n’est quand même pas dans un scénario de type Rwanda ou Côte d’Ivoire, avec évacuation par Transalls ou Pumas…


Mettre tous ces gens dans le même sac que les touristes ou hommes d’affaires japonais, chinois, brésiliens, zimbabwéens et que sais-je, relève vous le conviendrez, de l’escroquerie intellectuelle! il est déjà assez difficile pour tous, à Dubaï ou ailleurs de se trouver des places d’avions désormais, de savoir également si le pays hôte nous laissera revenir après les vacances, pour ne pas en rajouter avec des barrières installées par son propre gouvernement.


Gouvernement qui nous dit “les cas positifs seront mis en quarantaine ” Où ? et aux frais de qui ? un expatrié moyen aura trois semaines de vacances d’été, obtenues difficilement car n’ayant rien de contractuelles pour les contrats locaux….. il ne va pas en sacrifier deux semaines, en résidence surveillée, observé par un juge d’application des peines (JAPD, ceux qui ont libéré ces dernières semaines 13 000 prisonniers selon les ordres de Belloubet)… et encore une fois où ? surtout que quand on part en vacances, c’est en famille en général. Ah oui, mais à la tête de l’état, on n’a pas d’enfants, c’est vrai.


Gouvernement qui nous dit : “vous pourrez rentrer chez vous ” sauf que parmi ces expatriés, qui a une maison à soi, disponible pour s’y rendre ? s’il y a un bien immobilier, il est en général mis en location (ne serait-ce que pour éviter cambriolages et squatteurs)  et l’adresse sur les papiers d’identité est souvent celle du pays de résidence, puisqu’on y est inscrit au Consulat, et qu’on y fait refaire ses documents administratifs. Essayez avec ça de convaincre un gendarme ou un douanier que vous rentrez “chez vous” …. surtout qu’en général, les trois ou quatre aéroports internationaux français ne vont pas être à moins de 100 km de chez vous, pas de chance.


Alors pour garder le contact avec le pays (très important pour les enfants) revoir ses vieux parents et aussi quitter pendant l’été des régions où le climat devient pénible en cette saison (l’hivernage au Sénégal!) on rentre soit dans une location – le Français métropolitain y aura droit, pour vous cela ne sera pas accepté – ou alors dans sa famille, à la mer, à la montagne ou au bord de la mer, si vos proches ont de telles résidences.
On nous dira “ce sont des cas particuliers” …. juste un million quand même, peut-être le tiers hors Schengen. Et dans tous les documents gouvernementaux ou consulaires, les expatriés sont assimilés aux touristes qui profitaient des plages de Thaïlande ou des safaris au Kenya ! rien de honteux à cela, juste que ce n’est pas la même chose, comment leur dire ?



Nous vous souhaitons quoi qu’il en soit à tous la santé pour commencer, l’harmonie familiale et la conservation de vos emplois.

Federation des Francais de l’Etranger du Rassemblement National