L’accumulation des démagogies ne les rend pas plus acceptables…
Démagogique et malhonnête la procédure de destitution du Président de la République engagée par le Nouveau Front Populaire car elle est mathématiquement impossible : son adoption nécessiterait les suffrages de deux tiers de l’Assemblée nationale, soit 385 députés, puis du Sénat, soit 232 sénateurs. Démagogique et politicienne aussi la première motion de censure contre le gouvernement Barnier engagée par le même NFP sans alternative viable. Le NFP n’a d’autre but que d’engendrer le chaos et le renversement de la république et de faire oublier aux Français que la gauche et l’extrême gauche ont volé au secours de Macron en 2017 et 2022 et leur immense responsabilité dans la composition actuelle de l’Assemblée nationale, résultat de leurs accords de désistement empêchant la constitution d’une majorité saine et naturelle.
Démagogique le projet de loi de finances du gouvernement Barnier qui a entamé cette semaine son parcours au Parlement, et selon lequel les 60 milliards d’euros « d’effort » reposeraient pour deux tiers sur des coupes dans les dépenses publiques et pour un tiers sur des hausses d’impôts, car c’est surtout de ponctions tous azimuts et d’appauvrissement généralisé dont il est question. La désindexation des retraites est présentée comme une économie mais c’est avant tout une perte de pouvoir d’achat ; alors que le budget dédié aux soins gratuits pour les clandestins augmente et que le remboursement des consultations médicales diminue pour les Français ; ou encore que le gouvernement profite de la baisse du prix de l’électricité pour en augmenter la fiscalité. En début de semaine, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) estimait au contraire qu’ « environ 60 % de l’effort proviendrait de la hausse des recettes et 40 % de la réduction de la dépense publique ». L’OFCE soulignait également que le ‘redressement budgétaire’ amputerait la croissance de 0,8 point du PIB en 2025 et que la baisse du déficit serait plus limitée que prévu… Moins de croissance et moins de recettes, alors encore plus d’impôts ? Moins de croissance et plus de chômage, alors encore plus de déficit ?
Face aux démagogues, le Rassemblement National a une ligne claire : préparer l’alternance totale qui permettra de mener à bien les réformes structurelles et durables dont la France a besoin, et dès aujourd’hui défendre les Français en pesant sur l’action du gouvernement. Dès le mois d’août, Marine Le Pen a appelé à une convocation de l’Assemblée nationale en session extraordinaire pour que les députés puissent se mettre au travail. En septembre, son obstination a protégé le pays d’un programme délirant, dangereux et irresponsable d’un gouvernement issu du NFP, sur les plans économique, migratoire et sécuritaire ; puis elle a balisé les lignes rouges du RN sur ces mêmes sujets, comme l’exigent nos 11 millions d’électeurs. Le 31 octobre, le groupe RN va mettre à profit sa niche parlementaire à l’Assemblée pour proposer plusieurs mesures urgentes et de bon sens – voir ‘Niche parlementaire’ ci-dessous.
Politiquement notre but reste inchangé. Nous demandons une nouvelle dissolution dès que les règles de nos institutions la rendront possible, et la réforme du mode de scrutin. On a vu comment le scrutin uninominal à deux tours a été dévoyé par l’abus des désistements ; ne rien changer c’est prendre le risque de nous retrouver exactement dans la même situation dans un an.
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